Soixante-huit, d’après « La Bohème » chantée par Aznavour
Je vous parle d’un temps
Que les moins d’quarante ans
Ne peuvent pas connaître
La France en ce temps-là
Etait dans de beaux draps
Cherchant un nouveau maître
Et boul’vard Saint Germain
Dans le quartier latin
On lançait des grenades
On entendait des cris
Venant des barricades
Oui c’était la chienlit
Soixante-huit, soixante-huit
C’était vraiment un coup d’folie
Soixante-huit, soixante-huit
On refusait les interdits
Dans les rues de Paris
Tapissées de débris
S’agitait la jeunesse
De nombreux étudiants
Récitaient des slogans
Bravant les C.R.S.
Et quand quelques pavés
Contre les boucliers
Ricochaient en cadence
Ils chantaient à tue-tête
Faisant un pas de danse
C’était pour eux la fête
Soixante huit, soixante huit
C’était vraiment un coup d’folie
Soixante-huit, soixante-huit
On refusait les interdits
Dans le monde ouvrier
Les usines fermaient
Suspendues par la grève
Fini la production
Plus de consommation
On faisait place aux rêves
Lutte et contestation
Haine et révolution
Appel aux camarades
Enragés mais unis
Derrière les barricades
Pour semer l’anarchie
Soixante huit, soixante huit
On était jeunes, on était fous
Soixante-huit, soixante-huit
Ça ne veut plus rien dire du tout